Pourquoi ne devrais-je pas chercher le bonheur dans les choses extérieures ?

Cela me rappelle une phrase que j'ai entendue un jour dans un film de gangsters.

"Je veux ce qui m'est dû."
"Qu'est-ce qu'on te doit, mec ?"
"Le monde, chico, et tout ce qu'il contient."

Même si, dans l'idéal, il était possible de satisfaire tous nos désirs, cela ne conduirait pas au bonheur mais à la création de nouveaux désirs ou, tout aussi probablement, à l'indifférence, au dégoût, voire à la dépression. Pourquoi la dépression ? Si nous nous convainquons que la satisfaction de tous nos caprices nous rendra heureux, l'effondrement de cette illusion nous fera douter de l'existence même du bonheur. Si j'ai plus que ce dont j'ai besoin et que je ne suis toujours pas heureux, le bonheur doit être impossible. Voilà un bon exemple de l'ampleur de l'illusion que l'on peut se faire sur les causes du bonheur. En réalité, sans la paix intérieure et la sagesse, nous n'avons rien pour être heureux. En oscillant entre l'espoir et le doute, l'excitation et l'ennui, le désir et la lassitude, il est facile de gâcher sa vie, petit à petit, sans même s'en rendre compte, en courant dans tous les sens et en n'arrivant nulle part. Le bonheur est un état de plénitude intérieure, et non la satisfaction de désirs inépuisables pour des choses extérieures.

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